12.03.2020
Extraits de la rencontre avec le musicien et fondateur du groupe Air, JB Dunckel.
Anciennement professeur de maths, le compositeur français a toujours été fasciné par ce qui se passe au-delà de notre planète. Artiste électro, il trouve dans le spatial une inspiration pour sa musique et un terrain de réflexion aux scénarios possibles du futur de l’humanité.
J’ai toujours été fasciné par le spatial. Je pense que cela me vient de mon enfance. Lorsque je regarde les étoiles, je me sens en paix. Ici nous nous battons tous pour l’argent, le pouvoir, défendre nos frontières, …. Mais l’espace est un endroit de paix, quand je pense à notre futur spatial, j’imagine que les hommes y seront tous frères.
Je n’y suis jamais allé à part dans mes rêves ! (rires) Je ressens l’espace dans ma propre tête ! Pour vous donner une idée, je déteste prendre l’avion, parce que j’ai peur du vide tout autour de l’appareil. C’est effrayant, mais c’est aussi attirant. Il y a cette profondeur du vide de l’espace qui m’attire énormément.
Je pense que la science et le transhumanisme sont de grandes sources d’inspiration. Je ne soutiens pas le transhumanisme en tant que philosophie mais cela m’inspire notamment quand on pense à tous les scénarios de futurs possibles que cela implique pour le quotidien. Notre futur est incertain, qu’il soit merveilleux ou que l’humain périsse, que l’on parle de fin du monde ou de renaissance sur un autre monde.
Je crois que la musique est le son de la technologie. Aux débuts des années 90, une nouvelle machine a débarqué, le sampler. Elle est capable de boucler des sons et c’est devenu un véritable outil de composition. Je suis persuadé que c’est grâce au sampler que le hip-hop qui est une boucle rythmique a pu s’épanouir. Je pense que les meilleurs musiciens sont aussi d’excellents programmateurs.
Merci à vous JB Dunckel !